« Recycler la guerre en paix ». Un slogan pour une mission : celle de récupérer des gilets pare-balles déclassés des forces de l’ordre, de les reconditionner puis de les expédier directement en Ukraine. Fondée en avril 2022, sous la houlette de Nicolas Risterucci, l’association Gilet Ukraine, basée à Marseille, est à ce jour parvenue à expédier 3 000 gilets pare-balles sur le théâtre de guerre ukrainien pour l’usage des civils.
« Une idée exemplaire qui, en plus de sauver des vies, s’inspire d’un modèle relevant de l’économie circulaire. En effet, la seconde vie de ce matériel très spécifique s’inscrit dans un cercle vertueux », relève Charles Voglimacci.
« Notre démarche permet en effet de préserver l’environnement, de réduire les dépenses des communes liées à la destruction des GPB déclassés, et de soutenir la paix en sauvant la vie de milliers de civils, de médecins, d’innocents... », souligne-t-on du côté de l’association.
Du matériel déclassé mais bien utilisable
Les polices municipales françaises sont à ce jour les principales pourvoyeuses de ces gilets pare-balles. Présent en Corse depuis une semaine, Nicolas Risterucci a ainsi sensibilisé élus et directeurs des polices municipales de plusieurs villes insulaires à l’action portée par son association.
La police municipale d’Ajaccio et la police intercommunale du Pays ajaccien ont ainsi rassemblé 21 gilets pare-balles, plusieurs cartons d’uniformes et autres vêtements, pour en faire don à Gilet Ukraine.
La réglementation stipule que la durée de vie d’un GPB, pour un usage professionnel, est de 5 ans. « Ce matériel, que l’on pourrait qualifier de périmé n’en est pas néanmoins hors d’usage », confie Nicolas Risterucci.
Pour un coût variant entre 400 à 800 euros, et introuvables sur le marché, les GPB sont une véritable manne dans un pays en guerre où les civils sont des cibles, au même titre que les militaires.
3 millions d’euros de matériel récolté depuis 2022
Depuis ses débuts, l’activité de l’association a permis de revaloriser plus de 3 millions d’euros de matériel, et d’éviter ainsi à 1 200 kg de Kevlar (fibre synthétique qui compose les GPB) d’être brûlés.
Gilet Ukraine travaille en partenariat avec l’Association départementale de parents et d'amis des personnes handicapées mentales (ADAPEI) de Saint Brieux, qui apporte une aide logistique pour anonymiser chaque pièce en retirant toute identification (numéros de série, modèle, fournisseur) et assurer son reconditionnement.
Les convois sont ensuite acheminés en Ukraine par le biais de transporteurs de matières premières au départ de Strasbourg, Orly, Lyon et Marseille. « Notre dernière livraison a permis de faire parvenir 200 gilets pare-balles à Mykolaïv », précise Nicolas Risterucci.
D’origine corse, ce dernier est marié à une Biélorusse et se trouve à la tête d’une société de coffres-forts spécialisée dans l'équipement des forces de l’ordre. L’histoire de l’association débute alors qu’il reçoit un jour un appel téléphonique d’un ami vivant en Espagne, dont la femme est ukrainienne, pour lui demander où il pourrait se procurer des gilets pare-balles destinés à des proches vivant sur place. « J’ai alors appelé plusieurs contacts dans des polices municipales qui m’ont informé qu’ils étaient introuvables sur le marché, d’autant plus en temps de guerre. C’est alors qu’un ami m’a conseillé de m’intéresser au matériel déclassé » relate le président de Gilet Ukraine. A partir de ce besoin, Nicolas Risterruci a mis en place une chaîne de solidarité qui passe désormais par Ajaccio.
Retrouvez plus d'informations sur le site de l'association : https://giletukraine.org/
« Une idée exemplaire qui, en plus de sauver des vies, s’inspire d’un modèle relevant de l’économie circulaire. En effet, la seconde vie de ce matériel très spécifique s’inscrit dans un cercle vertueux », relève Charles Voglimacci.
« Notre démarche permet en effet de préserver l’environnement, de réduire les dépenses des communes liées à la destruction des GPB déclassés, et de soutenir la paix en sauvant la vie de milliers de civils, de médecins, d’innocents... », souligne-t-on du côté de l’association.
Du matériel déclassé mais bien utilisable
Les polices municipales françaises sont à ce jour les principales pourvoyeuses de ces gilets pare-balles. Présent en Corse depuis une semaine, Nicolas Risterucci a ainsi sensibilisé élus et directeurs des polices municipales de plusieurs villes insulaires à l’action portée par son association.
La police municipale d’Ajaccio et la police intercommunale du Pays ajaccien ont ainsi rassemblé 21 gilets pare-balles, plusieurs cartons d’uniformes et autres vêtements, pour en faire don à Gilet Ukraine.
La réglementation stipule que la durée de vie d’un GPB, pour un usage professionnel, est de 5 ans. « Ce matériel, que l’on pourrait qualifier de périmé n’en est pas néanmoins hors d’usage », confie Nicolas Risterucci.
Pour un coût variant entre 400 à 800 euros, et introuvables sur le marché, les GPB sont une véritable manne dans un pays en guerre où les civils sont des cibles, au même titre que les militaires.
3 millions d’euros de matériel récolté depuis 2022
Depuis ses débuts, l’activité de l’association a permis de revaloriser plus de 3 millions d’euros de matériel, et d’éviter ainsi à 1 200 kg de Kevlar (fibre synthétique qui compose les GPB) d’être brûlés.
Gilet Ukraine travaille en partenariat avec l’Association départementale de parents et d'amis des personnes handicapées mentales (ADAPEI) de Saint Brieux, qui apporte une aide logistique pour anonymiser chaque pièce en retirant toute identification (numéros de série, modèle, fournisseur) et assurer son reconditionnement.
Les convois sont ensuite acheminés en Ukraine par le biais de transporteurs de matières premières au départ de Strasbourg, Orly, Lyon et Marseille. « Notre dernière livraison a permis de faire parvenir 200 gilets pare-balles à Mykolaïv », précise Nicolas Risterucci.
D’origine corse, ce dernier est marié à une Biélorusse et se trouve à la tête d’une société de coffres-forts spécialisée dans l'équipement des forces de l’ordre. L’histoire de l’association débute alors qu’il reçoit un jour un appel téléphonique d’un ami vivant en Espagne, dont la femme est ukrainienne, pour lui demander où il pourrait se procurer des gilets pare-balles destinés à des proches vivant sur place. « J’ai alors appelé plusieurs contacts dans des polices municipales qui m’ont informé qu’ils étaient introuvables sur le marché, d’autant plus en temps de guerre. C’est alors qu’un ami m’a conseillé de m’intéresser au matériel déclassé » relate le président de Gilet Ukraine. A partir de ce besoin, Nicolas Risterruci a mis en place une chaîne de solidarité qui passe désormais par Ajaccio.
Retrouvez plus d'informations sur le site de l'association : https://giletukraine.org/