Depuis plusieurs années, la portion littorale de l’entrée de ville couvrant le secteur de Saint-Joseph à la place Abbatucci a fait l’objet de diverses études pour envisager un projet de réaménagement urbain. Afin de s’engager désormais dans une phase pré-opérationnelle, la Ville d’Ajaccio et la Communauté d’Agglomération du Pays Ajaccien se positionnent comme chef de file d’une démarche partagée avec les autres partenaires impliqués : la Collectivité de Corse, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Corse et l’État.
Ce jeudi 11 janvier, un premier comité de pilotage en lien avec le lancement du projet d’aménagement de l’entrée de ville d’Ajaccio a eu lieu dans la salle du conseil municipal de l’Hôtel de Ville, en présence d’élus et de techniciens.
Ce jeudi 11 janvier, un premier comité de pilotage en lien avec le lancement du projet d’aménagement de l’entrée de ville d’Ajaccio a eu lieu dans la salle du conseil municipal de l’Hôtel de Ville, en présence d’élus et de techniciens.
Stéphane Sbraggia, Maire d’Ajaccio et Président de la CAPA, Gilles Simeoni, Président du conseil exécutif de Corse, Jean Dominici, président de la chambre de Commerce et d’Industrie de Corse représenté par son directeur général, Philippe Albertini, et Xavier Czerwinski, secrétaire général de la préfecture de Corse-du-Sud, ont signé une déclaration d’intention partagée pour la mise en œuvre de la démarche.
Elle se construit autour de plusieurs enjeux en phase avec les politiques publiques de développement durable : reconnecter nos quartiers au front de mer, de Saint-Joseph à la place Abbatucci, valoriser le paysage et le cadre de vie, en créant un parc littoral et des voies vertes, intégrer de façon harmonieuse les transports collectifs performants et repenser les mobilités.
Elle se construit autour de plusieurs enjeux en phase avec les politiques publiques de développement durable : reconnecter nos quartiers au front de mer, de Saint-Joseph à la place Abbatucci, valoriser le paysage et le cadre de vie, en créant un parc littoral et des voies vertes, intégrer de façon harmonieuse les transports collectifs performants et repenser les mobilités.
Voici le protocole signé ce 11 janvier 2024 :
La Ville d’Ajaccio, la Communauté d’Agglomération du Pays Ajaccien (CAPA), la Collectivité de Corse (CDC), la Chambre de Commerce et d’Industrie de Corse (CCIC) et l’État s’engagent à initier une démarche collaborative visant à élaborer le projet d’aménagement de l’entrée de ville d’Ajaccio.
Le fond de baie d'Ajaccio témoigne d'une évolution urbaine marquée par trois périodes historiques distinctes. Initialement établi et fortifié par la ville génoise, le centre-ville a connu une extension planifiée sous l'ère napoléonienne au XIXe siècle. Plus tard, dans la seconde moitié du XXe siècle, la création des quartiers des Cannes et des Salines, ainsi que l'aménagement des équipements routiers, ont contribué à façonner la ville moderne au nord de la baie.
La portion du littoral entre la gare d'Ajaccio et Saint-Joseph est fortement influencée par des réseaux d'infrastructures, notamment le chemin de fer construit à la fin du XIXe siècle pour le transport de marchandises et de voyageurs, ainsi que l'ancienne route royale et RN193 (RT 21). Au XIXe et au début du XXe siècle, cette zone était un couloir péri-urbain occupé par des activités liées à la navigation, à l'industrie et à l'artisanat. Cependant, avec la construction des grands ensembles des Cannes et des Salines, l’urbanisation a absorbé ce secteur, structurant ainsi quatre séquences le long du fond de baie : Saint-Jean, les Cannes, les Salines, et Saint-Joseph.
À l'ouest, Saint-Jean s'est développé à partir des années 1950-1960, surplombant les emprises ferroviaires, la gare d'Ajaccio et les sites portuaires. Bien qu’il fasse désormais partie intégrante du centre-ville, cet espace reste organisé autour d’équipements comme le port Charles Ornano et le terre-plein de la gare. Cette zone a été colonisée par les transports et la logistique, transformant les quais en un espace purement fonctionnel, perdant ainsi leurs rôles d'animation et de sociabilisation.
À l'est, Saint-Joseph est devenu la principale porte d'entrée d'Ajaccio avec un important flux quotidien de véhicules.
Entre Saint-Jean et Saint-Joseph, les quartiers des Cannes et des Salines, représentant la modernité des années 1980, ont été équipés de routes en 2 fois 2 voies ou 3 voies, afin de répondre à la densification de la circulation automobile. Cependant, si ces infrastructures ont contribué au développement de la ville pendant des décennies, elles nuisent désormais à la qualité de vie en centre-ville, en créant une véritable rupture entre la ville et la mer. Les routes, les terre-pleins, les îlots directionnels et les voies ferrées accentuent cette séparation, laissant le littoral vacant pour les habitants, tandis que la route (RT21) est encombrée quotidiennement. Le paysage urbain généré par cette fracture, avec des espaces délaissés et fragmentés, ne valorise pas le cadre de vie ni l'approche du centre-ville. Le boulevard, au lieu de révéler la majesté du site, renforce l'impression d’arriver dans une « ville périphérique », par son absence d'unité ou de continuité du trait de côte. Enfin, cette rupture, particulièrement marquée dans les quartiers des Cannes et des Salines, propose un paysage peu attrayant, éloignant les résidents de la mer, du centre-ville et du reste d'Ajaccio.
Le fond de baie d'Ajaccio témoigne d'une évolution urbaine marquée par trois périodes historiques distinctes. Initialement établi et fortifié par la ville génoise, le centre-ville a connu une extension planifiée sous l'ère napoléonienne au XIXe siècle. Plus tard, dans la seconde moitié du XXe siècle, la création des quartiers des Cannes et des Salines, ainsi que l'aménagement des équipements routiers, ont contribué à façonner la ville moderne au nord de la baie.
La portion du littoral entre la gare d'Ajaccio et Saint-Joseph est fortement influencée par des réseaux d'infrastructures, notamment le chemin de fer construit à la fin du XIXe siècle pour le transport de marchandises et de voyageurs, ainsi que l'ancienne route royale et RN193 (RT 21). Au XIXe et au début du XXe siècle, cette zone était un couloir péri-urbain occupé par des activités liées à la navigation, à l'industrie et à l'artisanat. Cependant, avec la construction des grands ensembles des Cannes et des Salines, l’urbanisation a absorbé ce secteur, structurant ainsi quatre séquences le long du fond de baie : Saint-Jean, les Cannes, les Salines, et Saint-Joseph.
À l'ouest, Saint-Jean s'est développé à partir des années 1950-1960, surplombant les emprises ferroviaires, la gare d'Ajaccio et les sites portuaires. Bien qu’il fasse désormais partie intégrante du centre-ville, cet espace reste organisé autour d’équipements comme le port Charles Ornano et le terre-plein de la gare. Cette zone a été colonisée par les transports et la logistique, transformant les quais en un espace purement fonctionnel, perdant ainsi leurs rôles d'animation et de sociabilisation.
À l'est, Saint-Joseph est devenu la principale porte d'entrée d'Ajaccio avec un important flux quotidien de véhicules.
Entre Saint-Jean et Saint-Joseph, les quartiers des Cannes et des Salines, représentant la modernité des années 1980, ont été équipés de routes en 2 fois 2 voies ou 3 voies, afin de répondre à la densification de la circulation automobile. Cependant, si ces infrastructures ont contribué au développement de la ville pendant des décennies, elles nuisent désormais à la qualité de vie en centre-ville, en créant une véritable rupture entre la ville et la mer. Les routes, les terre-pleins, les îlots directionnels et les voies ferrées accentuent cette séparation, laissant le littoral vacant pour les habitants, tandis que la route (RT21) est encombrée quotidiennement. Le paysage urbain généré par cette fracture, avec des espaces délaissés et fragmentés, ne valorise pas le cadre de vie ni l'approche du centre-ville. Le boulevard, au lieu de révéler la majesté du site, renforce l'impression d’arriver dans une « ville périphérique », par son absence d'unité ou de continuité du trait de côte. Enfin, cette rupture, particulièrement marquée dans les quartiers des Cannes et des Salines, propose un paysage peu attrayant, éloignant les résidents de la mer, du centre-ville et du reste d'Ajaccio.
Ainsi, le réaménagement proposé vise à :
Ce projet devra nécessairement bénéficier d’une planification méticuleuse, de la collaboration entre tous les partenaires, ainsi que d’une participation citoyenne active.
Pour le concrétiser, la Ville d’Ajaccio, la Communauté d’Agglomération du Pays Ajaccien, la Collectivité de Corse la Chambre de Commerce et d’Industrie de Corse et l’État s’engagent donc à mettre en place une gouvernance partagée, en vue de conduire le projet d’aménagement de l’entrée de ville. Ces ambitions seront portées par un contrat de projet conventionnel, qui est une initiative collaborative visant à élaborer un plan d'aménagement exhaustif et concerté.
À ce stade, les grands axes du projet peuvent être identifiés ainsi :
Relier les quartiers à la baie et la ville nouvelle à la ville ancienne
Pour chaque quartier, rue ou résidence du secteur, le réaménagement de l’espace public entre la voirie, le stationnement et les circulations piétonnes permettra d’établir un accès direct aux transports en communs, aux itinéraires cyclables, aux aménagements paysagers en bord de mer et aux activités connexes susceptibles de s’y développer.
Proposer des usages et un paysage urbain pérenne pour le nouveau boulevard côtier, adapté aux ambitions environnementales
L’aménagement de l’entrée de ville d’Ajaccio passe par des opérations de restructuration des espaces publics, d’ouverture sur la mer, d’amélioration des déplacements motorisés et actifs… afin que le bord de mer retrouve un rôle fédérateur. Cette quête comprend nécessairement :
Un comité de pilotage (COPIL), présidé par le maire d’Ajaccio et président de la CAPA, réunira la CdC, l’État et la CCIC, au moins une fois par an. Ce comité a vocation à :
- valider le scénario d'aménagement général (où les scénarii sectorisés) retenu (us) sur la base des propositions du comité technique,
- acter l'outil contractuel mobilisé par la Collectivité de Corse, la CAPA, la Ville d’Ajaccio, la Chambre de commerce et d’industrie de Corse et l'Etat pour la mise en œuvre du projet,
- entériner le budget annuel des actions,
- valider les études à lancer (sur proposition du comité technique),
- dresser annuellement le bilan des actions,
- approuver le calendrier des étapes
- veiller à la cohérence avec les orientations stratégiques.
Un comité technique (COTECH), dirigé par le directeur général adjoint du pôle Aménagement de la CAPA, se réunira une fois par trimestre. Il sera chargé de piloter la réalisation des études nécessaires au projet d'aménagement de l'entrée de ville. Il supervisera les prestataires externes, coordonnera les différentes expertises et s’assurera de la qualité des livrables. Il devra respecter les délais et les budgets alloués aux études. Il rendra compte régulièrement au COPIL de l'avancement des travaux et des éventuels ajustements nécessaires. Le COTECH apportera un support technique au COPIL en mettant à disposition les éléments nécessaires à la prise de décision. Il participera activement aux réunions du COPIL pour présenter l'état d'avancement des études. Il sera également chargé de la communication autour du projet, en assurant la concertation avec les acteurs locaux et en informant la population. Il facilitera également le dialogue entre les différentes parties prenantes.
- rétablir les connexions entre la ville ancienne, la ville moderne et la mer ;
- valoriser le paysage et le cadre de vie ;
- adapter le territoire aux changements climatiques, en renforçant notamment la présence du végétal ;
- intégrer harmonieusement des transports collectifs performants et faciliter les mobilités actives.
Ce projet devra nécessairement bénéficier d’une planification méticuleuse, de la collaboration entre tous les partenaires, ainsi que d’une participation citoyenne active.
Pour le concrétiser, la Ville d’Ajaccio, la Communauté d’Agglomération du Pays Ajaccien, la Collectivité de Corse la Chambre de Commerce et d’Industrie de Corse et l’État s’engagent donc à mettre en place une gouvernance partagée, en vue de conduire le projet d’aménagement de l’entrée de ville. Ces ambitions seront portées par un contrat de projet conventionnel, qui est une initiative collaborative visant à élaborer un plan d'aménagement exhaustif et concerté.
À ce stade, les grands axes du projet peuvent être identifiés ainsi :
- Reconquête urbaine & mise en valeur du littoral
Le traitement de l’entrée de ville doit reconstituer un véritable trait d’union entre chaque séquence et chaque quartier de la ville côtière, en proposant une « structure vertébrale » aux trames urbaines, économiques, sociales et écologiques d’Ajaccio.
- Planification des nouvelles mobilités entre le centre étendu, les quartiers et le péri-urbain
Il s’agit de :
- réduire la part modale de la voiture ;
- définir et de mettre en œuvre un véritable transport en commun en site propre (TCSP) ;
- favoriser l’intermodalité ;
- promouvoir le recours au vélo et à la marche ;
- revoir la distribution et la morphologie de toutes les infrastructures ;
- prendre en compte les spécificités des autres quartiers ;
- améliorer la sortie du port de commerce ;
- connecter le port Charles Ornano au cours Napoléon.
Relier les quartiers à la baie et la ville nouvelle à la ville ancienne
Pour chaque quartier, rue ou résidence du secteur, le réaménagement de l’espace public entre la voirie, le stationnement et les circulations piétonnes permettra d’établir un accès direct aux transports en communs, aux itinéraires cyclables, aux aménagements paysagers en bord de mer et aux activités connexes susceptibles de s’y développer.
Proposer des usages et un paysage urbain pérenne pour le nouveau boulevard côtier, adapté aux ambitions environnementales
L’aménagement de l’entrée de ville d’Ajaccio passe par des opérations de restructuration des espaces publics, d’ouverture sur la mer, d’amélioration des déplacements motorisés et actifs… afin que le bord de mer retrouve un rôle fédérateur. Cette quête comprend nécessairement :
- la création d’un parc littoral centralisateur ;
- et la lutte contre les îlots de chaleur, grâce la végétalisation intensive du site.
Un comité de pilotage (COPIL), présidé par le maire d’Ajaccio et président de la CAPA, réunira la CdC, l’État et la CCIC, au moins une fois par an. Ce comité a vocation à :
- valider le scénario d'aménagement général (où les scénarii sectorisés) retenu (us) sur la base des propositions du comité technique,
- acter l'outil contractuel mobilisé par la Collectivité de Corse, la CAPA, la Ville d’Ajaccio, la Chambre de commerce et d’industrie de Corse et l'Etat pour la mise en œuvre du projet,
- entériner le budget annuel des actions,
- valider les études à lancer (sur proposition du comité technique),
- dresser annuellement le bilan des actions,
- approuver le calendrier des étapes
- veiller à la cohérence avec les orientations stratégiques.
Un comité technique (COTECH), dirigé par le directeur général adjoint du pôle Aménagement de la CAPA, se réunira une fois par trimestre. Il sera chargé de piloter la réalisation des études nécessaires au projet d'aménagement de l'entrée de ville. Il supervisera les prestataires externes, coordonnera les différentes expertises et s’assurera de la qualité des livrables. Il devra respecter les délais et les budgets alloués aux études. Il rendra compte régulièrement au COPIL de l'avancement des travaux et des éventuels ajustements nécessaires. Le COTECH apportera un support technique au COPIL en mettant à disposition les éléments nécessaires à la prise de décision. Il participera activement aux réunions du COPIL pour présenter l'état d'avancement des études. Il sera également chargé de la communication autour du projet, en assurant la concertation avec les acteurs locaux et en informant la population. Il facilitera également le dialogue entre les différentes parties prenantes.