Le musée d’Orsay, qui abrite la plus grande collection d’œuvres impressionnistes au monde, fête cet anniversaire sur un mode très généreux. Dans ses murs, l’institution présente une grande exposition rétrospective, « Paris 1874. Inventer l’impressionnisme », du 26 mars au 14 juillet, qui revisite les balbutiements de ce mouvement artistique (proposée en parallèle avec une expérience immersive en réalité virtuelle intitulée « Un soir avec les impressionnistes », du 26 mars au 11 août). Mais, Christophe Leribeau, président des musées d’Orsay et de l’Orangerie, a souhaité que cette célébration soit également fêtée au-delà des cimaises parisiennes.
Pour l’occasion, pas moins de cent soixante-dix œuvres, parmi lesquels de grands chefs-d’œuvre, ont quitté les quais de l’ancienne gare d’Orsay pour rejoindre les murs de trente-quatre institutions partenaires.
Une première
« C’est la première fois qu’un tableau impressionniste est exposé en Corse. Lorsque nous avons été sollicités par le musée d’Orsay, l’idée était de choisir une œuvre qui soit emblématique de ce mouvement artistique. Avec Marie-Laure Mattei-Mosconi, notre choix s’est porté sur Le bassin aux nymphéas, harmonie rose, de Claude Monet, une toile peinte en 1900. L’artiste propose pour la première fois une composition décentrée, avec un traitement spécifique de la couleur, ainsi que de la matière qui rendent sensible le foisonnement des plantes », explique Philippe Costamagna, directeur du Palais Fesch-Musée des Beaux-Arts.
En regard avec des œuvres contemporaines
La Palais Fesch-Musée des Beaux-Arts a choisi de mettre en perspective ce chef-d’œuvre de la peinture impressionniste avec une exposition d’œuvres contemporaines créées pour l’occasion par l’artiste plasticien Fabrice Hyber, déjà remarqué pour son Lion d’or à la Biennale de Venise et pour son travail sur le vivant et la nature à la Fondation Cartier pour l’Art contemporain en 2022-2023 (La Vallée) ou au domaine de Chaumont-sur-Loire en 2023 (Sous la forêt, des vies).
Intitulé « En construction », ce travail est réalisé à partir de la toile de Claude Monet. « Mes tableaux sont des démonstrations, sans gêne, de mes pensées scientifiques ou poétiques et picturales ou encore calculées et philosophiques, souligne l’artiste. Des tableaux suggèrent des questionnements et également des attitudes. En regardant le Bassin aux nymphéas, harmonie rose de Claude Monet, j’ai voulu me mettre à̀ sa place lorsqu’il l’a réalisé́. »
Un cycle de conférences et de rencontres sur l’impressionnisme, mais aussi sur des enjeux contemporains en lien avec l’écologie ou l’intelligence artificielle dans la création artistique va également être prochainement proposé.
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Programmation autour de l'exposition
Le 12 avril, 18 h 30, Impressionnisme et Japonisme
Le 18 mai, à l’occasion de la Nuit des musées : La Littérature à l’heure Monet
21 h 30 : Concert-projection avec le conservatoire Henri Tomasi d’Ajaccio. Avec une conférence, par Véronique Giacomoni, professeure de musique, sur les relations entre l’œuvre de Monet et la musique de Fauré, Debussy, Ravel.
Stage de peinture
Pour le jeune public : des dépliants à colorier seront remis gratuitement aux enfants venant