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Pépinière municipale : un outil au service de la stratégie de végétalisation de la ville

A pepiniera municipali hè un arnesi di prima trinca in a strategia di a Cità pà pona arburi nuvelli
C’est à l’abri des regards, dans un écrin de verdure situé sur la commune d’Alata, que les six agents de la Direction de l’Environnement, du Végétal et du Littoral de la Ville d’Ajaccio cultivent et entretiennent à l’année près de 2 hectares de terrain et plus de 1120 m2 de serres chauffées. Depuis 2020, sous l’impulsion de Caroline Corticchiato, adjointe à l’excellence environnementale, l’auto production a été relancée au sein de la pépinière municipale. Un choix qui revêt de nombreux avantages...



De gauche à droite : Laurent Coppolani, chef de service moyens et production, Caroline Corticchiato, adjointe à l’excellence environnementale, Michel Beaumont, chef de service espaces remarquables, Severine Goudard, directrice adjointe à la DEVL, et Joëlle Prévost, responsable de la pépinière municipale.
De gauche à droite : Laurent Coppolani, chef de service moyens et production, Caroline Corticchiato, adjointe à l’excellence environnementale, Michel Beaumont, chef de service espaces remarquables, Severine Goudard, directrice adjointe à la DEVL, et Joëlle Prévost, responsable de la pépinière municipale.
C’est ici que naissent les plantes de la ville. Ces dernières années, elles foisonnent dans les rues, les jardinières, sur les ronds-points et les places, au rythme des nombreux projets de revégétalisation. Parmi ces derniers, ceux de la Rocade, du Casone, du cours Napoléon, de la place Foch, du rond-point de l’Orée du bois, de l’entrée de ville, à Aspretto, ou plus récemment celui de la place Pascal Rossini.

Ces secteurs ont tous été agrémentés de plantes issues de la production de la pépinière municipale.
Bien loin de l’agitation de la ville, ce grand laboratoire à ciel ouvert, qui s’étend sur 1120 m2 de surface, est installée depuis 1989 sur la commune d’Alata, au lieu-dit Casarella, sur 2 hectares de terrains loués à l’évêché, non loin de la maison d’Emmaüs.
Auparavant, elle se trouvait dans le quartier du Loretto.

Sur ce site, Joël Prévost et ses équipes veillent tout au long de l’année à produire, stocker, cocooner les plantes qui servent à embellir les espaces publics, ou encore les salles de l’hôtel de Ville et ses satellites. Elles sont aussi utilisées comme ornement à l’occasion d’événements. La mission de l’équipe consiste également à accompagner la revitalisation des sujets en souffrance ou transplantés.

Ce site, auparavant utilisé comme un lieu de stockage, a progressivement orienté son activité vers la production de plants, dans le but de répondre au changement de stratégie opéré par la direction de l’Environnement, du Végétal et du Littoral, chapeauté depuis 2020 par son adjointe, Caroline Corticchiato.
 
« Aujourd’hui, plus aucun aménagement urbain à Ajaccio ne se fait sans l’intégration d’une trame paysagère imaginée de façon concertée et adaptée au milieu citadin, souligne la 2e adjointe. La revégétalisation du centre-ville ajaccien est une priorité pour l’équipe municipale, parce qu’au-delà de répondre à l’urgence climatique en créant des poumons verts qui servent à réduire les gaz à effet de serre, il y avait une vraie attente de la part de la population de bénéficier d’îlots de fraîcheur en centre-ville. La présence des fleurs et des arbustes, produits localement, garantissent une acclimatation optimale des végétaux plantés, tout en participant à la biodiversité et au bien-être en ville.
 

La pépinière accueille provisoirement des arbres issus de zones de travaux et réimplantés sur l’espace publique. Ces opérations sont réalisées grâce à l’équipe des moyens lourds de la Ville d’Ajaccio.
La pépinière accueille provisoirement des arbres issus de zones de travaux et réimplantés sur l’espace publique. Ces opérations sont réalisées grâce à l’équipe des moyens lourds de la Ville d’Ajaccio.

Gagner en autonomie

Pour répondre à cette exigence, la pépinière municipale s’est équipée, dès 2021, d’une grande serre de production d’une surface de 720 m2.
Cet outil a permis de passer d’un approvisionnement basé essentiellement sur l’achat à une véritable économie de production.

« L’investissement dans cette structure, d’un montant de 120 000 euros, sera amorti en 5 ans.  En partant de la culture de la graine, le prix de revient aujourd’hui, pour la même quantité de plants, s’élève à 6500 euros contre plus de 28 000 euros pour des achats », développe Laurent Coppolani, chef du service moyens et production au sein de la direction de l’Environnement, du Végétal et du Littoral.

Outre la notable économie réalisée, il est plus plaisant pour les équipes de la pépinière de travailler la plante depuis sa conception jusqu’à la mise en terre.
 
La production locale permet à la direction de l’Environnement, du Végétal et du Littoral de mieux maîtriser l’identité paysagère pour ses projets, de garantir à la fois une acclimatation totale des sujets et une diversité des espèces plantées.

 « En produisant à partir de la graine, les plants s’endurcissent au climat de notre région. Cela facilite leur reprise au moment de la mise en terre et assure donc moins de perte. A contrario, les plantes importées peuvent subir un stress lors du voyage ou lors de la plantation, et donc être plus vulnérable », explique Laurent Coppolani.
 
Cette méthode contribue aussi à s’affranchir des règles sanitaires en matière de vente de végétaux qui font l’objet d’une réglementation complexe au niveau européen. « A titre d’exemple, notre beau laurier rose qui fleurit si bien dans les allées, les rues et les avenues de la ville ne pourrait pas être réinsérer dans notre patrimoine paysager si les semis et les boutures n’étaient pas produits ici. En effet, cette plante figure sur la liste européenne qui interdit l’importation des plantes hôtes de la bactérie Xyllela fastidiosa », fait remarquer Laurent Coppolani.
 

Programmer les fleurissements tout au long de l’année

La grande serre va permettre de cultiver des plantes exotiques, de protéger les plantes sensibles pendant l’hiver, de réaliser des semis...

Les fleurissements se programment tout au long de l’année. Les plantations se font au rythme des saisons avec des plantes de type annuelles (œillets de poète, verveines, bégonias, géraniums...) et celles de type bisannuelles (sauges, cosmos, pensées, violettes, pâquerettes...). Pour les fleurissements de la saison printemps-été, la semence s’effectue en février pour une plantation en mai. Pour ceux d’automne-hiver, la semence est réalisée en juillet pour une plantation en novembre.
 
Production en pépinière 2023-2024
Production en pépinière 2023-2024

Cette année, 4150 de plantes annuelles et bisannuelles sont sorties de terre, et 4000 semis ont déjà été produits.

En 2023, ce sont 6000 plantes annuelles et bisannuelles et 1200 plantes vivaces qui ont été produites grâce à la grande serre.

Actuellement, les jardiniers de la pépinière travaillent les semences pour les plantations de novembre.
Quelques arbustes et petits arbres sont aussi cultivés sur place à l’image des jeunes plants de Washingtonia, espèce qui a permis de diversifier la « palmeraie ajaccienne », composée essentiellement de palmiers des Canaries, attaqués ces dernières années par le charançon rouge. On y trouve aussi des palmiers humilis, des lantanas et des hibiscus montés en tige, des bananiers...

« Il y a un intérêt pour nous à cultiver et à planter un arbre très jeune, à l’image de certains sujets plantés sur le cours Napoléon, car le milieu urbain conjugue beaucoup de contraintes comme la circulation, la qualité des sols, les réseaux souterrains. Ces dernières peuvent gêner l’enracinement d’un arbre plus mature. Un arbre jeune s’adapte mieux.  C’est avec les années que l’on appréciera tous les bénéfices de l’arbre en ville », explique le chef de service moyens et production.

Afin de continuer à développer son activité de la pépinière, Caroline Corticchiato ambitionne de la transférer en 2025 sur un terrain plus adapté, à proximité des locaux de la direction de l’Environnement, du Végétal et du Littoral, situés également à Alata.

Un projet de potager destiné à alimenter les cantines scolaires de la ville pourrait aussi voir le jour sur le nouveau site : « On a beaucoup d’idées mais on y va étape par étape », lance la 2e adjointe.
 



Nos coordonnees
Pôle Environnement

Responsable : Pierre-Jacques Boulet Chemin de Ranucchietto 20167 Mezzavia Tél : 04.95.25.95.68 E-mail : PJ.Boulet@ville-ajaccio.fr

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