Ateliers participatifs du secteur Maréchal Ornano et Diamant

Présentation rue Maréchal Ornano, Diamant et Général Leclerc
Comptes rendus des ateliers thématiques Maréchal Ornano et Diamant





Travaux de sécurisation rue maréchal Ornano
Cette première opération concerne le carrefour Ornano/Fiorella pour un montant des travaux d'environ 27 000 euros HT.
Quartier du Parc Berthault

Présentation de l'Atelier Participatif du Parc Berthault





Comptes rendus des ateliers thématiques parc Berthault






Le conseil de développement urbain pour une nouvelle gouvernance
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“Un projet de vie et un projet de ville qui soit le plus représentatif de ce qu’attend la population.”
- Quelles sont les raisons qui vous ont mené à associer davantage la population à vos décisions concernant l’aménagement du territoire, mais aussi sur des actions dans les quartiers ? Cela va-t-il transformer la gouvernance de la ville?
Stéphane SBRAGGIA : Dans le prolongement des réunions publiques que nous avons organisé depuis le début de la mandature et au regard des échanges que nous avons eu avec la population sur différentes problématiques de quartier, il s’est avéré opportun de faire une sorte de focus sur certains secteurs. Face à la diversité et la complexité des sujets abordés, il est important de donner aux citoyens un rôle un peu plus actif dans la façon dont ils entendent organiser le mode de vie de leur quartier. C’est la raison pour laquelle sur le parc Berthault, suite à la réunion publique qui s’est tenue en février de cette année, nous avons organisé au début du mois de juillet, une série d’ateliers thématiques dont la participation était totalement libre. Nous avons réalisé cette même démarche dans la rue maréchal Ornano et dans les rues attenantes en réunissant, là aussi, les résidents et les commerçants. En abordant tous ces sujets de manière plus globale, cela permet à la Ville de confronter ces réflexions sur les actions qu’elle entend mener sur les quartiers et, surtout, de recueillir auprès de ses habitants et de celles et ceux qui y travaillent, leurs impressions, leurs attentes prioritaires. De cette confrontation fera suite un plan d’action visant à l’amélioration de ce quartier. Ces problématiques croisées font appel à l’expression d’intérêts qui peuvent se contredire, les intérêts d’un commerçant ne sont pas forcément défendus par un résident, mais tous deux sont dans un même espace de vie et il doivent cohabiter. Il nous appartient à nous, Ville d’Ajaccio, d’organiser les conditions des échanges et de régulation. Cela nous permet aussi de bien faire comprendre et entendre les actions de la collectivité.
- De nombreuses actions sont déjà menées dans les quartiers, des opérations d’aménagements sont également réalisées et d’autres plus conséquentes vont être lancées, la population n’est pas sans savoir ce qui se passe.
S.S. : On spécule beaucoup sur les différentes démarches que nous pouvons faire donc il est important d’établir un lien direct avec la population et les commerçants des quartiers. Sur le modèle de la consultation de la population, sur les questions dites de proximité, il était pour nous encore plus évident de consulter la population sur le devenir de son territoire, donc sur les projets structurants d’aménagement. Le projet urbain touche aux questions de l’habitat, de la redynamisation commerciale, des modes de déplacement urbain, de l’aménagement des places, d’environnement. Il reflète les choix patrimoniaux et culturels que nous pouvons entreprendre comme levier de développement et d’attractivité de notre territoire, donc oui, cela concerne tout le monde. Il est question du cadre de vie et du cadre d’accueil et finalement de la vision de la ville que nous entendons porter pour aujourd’hui et pour demain et pour les générations à venir. Ça nous engage tous. Dans le monde moderne les moyens de communication se sont bien développés à travers notamment les réseaux sociaux, mais la qualité de l’information n’a pas pour autant progressé. C'est pourquoi, aller au contact direct de la population permet d’établir un dialogue clair, transparent avec les citoyens, de ne pas être parasité par des contre-vérités qui ne font pas avancer le débat et qui ne participent pas à une démarche raisonnable au regard des enjeux qui sont ceux qu’on a présenté.
- D'ailleurs, en parallèle à ces réunions publiques et de quartier, vous avez également lancé un conseil de développement urbain
S.S. : Il était fondamental pour nous de mettre également en place cette association citoyenne consultative. Ce conseil de développement urbain associe diverses personnalités de la société du savoir ou non. Aujourd’hui, de grands projets sont en train de sortir de terre. Ils sont une préfiguration de ce que peut dessiner le modèle de demain et pour cela il est très important là aussi de confronter les points de vue, d’associer la population. La collectivité doit refléter les besoins exprimés par la population. On ne peut pas travailler et être enfermé dans un bureau, avec une équipe restreinte, avec cette certitude que ce que nous avançons c’est exactement la voie qu’il faut entreprendre.
- La population qui s’exprime verra-t-elle le résultat de ses propositions ?
S.S. : Sur les questions de proximité, à travers les ateliers qui ont été lancé, un certain nombre de réflexions vont être extraites. A l’échelle des grands projets structurants, il s’agira de sortir le projet de vie et le projet de ville qui soit le plus représentatif de ce qu’attend la population. Je pense qu’il y a une véritable attente de la population, et cela nous engage un peu plus dans la rigueur qui doit être la nôtre dans la conduite de ce genre de démarche. Elle dépasse le cadre d’un mandat politique, elles vont bien au-delà puisque nous raisonnons à dix, quinze, vingt ans. Lorsque l’on parle de l’aménagement de la citadelle d’Ajaccio par exemple, il ne s’agit pas de transformer ce quartier à part entière du jour au lendemain, il est nécessaire de prendre son temps et le temps de l’aménagement n’est pas celui du temps politique.