La Palais Fesch partenaire de la deuxième Biennale de Bonifacio

A l’occasion de la 2e édition de la Biennale de Bonifacio, du 10 mai au 2 novembre 2024, l’association De Renava, qui organise l’événement, et le Palais Fesch - Musée des Beaux-Arts de la Ville d’Ajaccio s’engagent dans un partenariat étroit. Pour la première fois dans la cité des falaises, des œuvres emblématiques des grands maîtres d’autrefois dialogueront avec des œuvres contemporaines nichées dans des sites patrimoniaux d’exception.



Le Palais Fesch-Musée des Beaux-Arts et l’association De Renava présentaient à la presse les contours de ce partenariat.
Roma Amor, la chute des Empires. Le thème de la Biennale de Bonifacio fait nécessairement écho dans une ville comme Ajaccio qui a vu naître un empereur.

Un lien qui prend une forme très concrète, du fait du rapprochement qui s’est opéré entre les créateurs de l’événement, Dumè Marcellesi et Prisca Meslier, et le Palais Fesch - Musée des Beaux-Arts de la Ville d’Ajaccio. A l’occasion de cette 2e édition, plusieurs œuvres d’art de l’institution ajaccienne seront en effet présentées aux visiteurs de la Biennale.
 
Après avoir lancé avec succès la 1re Biennale d’art contemporain à Bonifacio en 2002 et réussi le pari fou de proposer une exposition « OFF », la Notte, en partenariat avec le centre Pompidou, l’association De Reneva, qui organise cette manifestation culturelle, propose sa deuxième édition, du 10 mai au 2 novembre 2024.

Baptisée Roma Amor, l’exposition retracera les débâcles politiques ou idéologiques ayant jalonné notre imaginaire commun, en prenant comme exemple historique de référence la chute de l’Empire romain (27 av.JC - 476 apr.JC).

« Réexaminant le caractère cyclique et fataliste du processus de déclin impérial, Roma Amor puise dans les mythologies antiques, le passé et le monde contemporain pour révéler la nature paradoxale de la marche funeste de l’Histoire », indiquent les organisateurs.
Elle mettra en évidence les jeux dialectiques entre décadence et émancipation, vandalisme et héroïsme, ruine et fondation. Des étapes qui accompagnent l’inévitable remise en question de chaque empire ou civilisation et qui interrogent aussi notre période contemporaine… 
 
« La Ville d’Ajaccio est ravie de collaborer avec l’association De Renava dans le cadre de cet événement culturel de premier plan. Notre musée recèle des trésors qui pourront alimenter les thématiques explorées lors de leurs manifestations.
Ce partenariat permet de redynamiser les collections du musée Fesch en les sortant de leur modèle de stabilité et de permanence. Dans cet autre contexte où les œuvres dialogueront avec celles issues de l’art contemporain, une approche singulière sera proposée aux visiteurs», souligne Simone Guerrini.   
 

Un prêt de deux toiles et quatre sculptures

De haut en bas : Alexandre visitant la tombe d'Achille, par Giovanni Paolo Panini (1691- 1765), paysage bonifacien depuis la caserne Montlaur, lieu principal d’exposition de la Biennale d’art contemporain de Bonifacio, Napoléon Ier en Costume de Sacre, par Jacques-Louis David (1748-1825).
Ainsi, à l’occasion de cette 2e Biennale, deux tableaux et quatre sculptures issues des collections publiques du Palais Fesch côtoieront les oeuvres de 20 artistes internationaux exposées au cœur d’une des plus belles réserves naturelles de la Méditerranée et de ses joyaux patrimoniaux. 

Le public pourra ainsi apprécier, dans un autre contexte que celui du musée de la Ville d’Ajaccio, la toile de Napoléon Ier en Costume de Sacre, par Jacques-Louis David (1748-1825). Les organisateurs ont également jeté leur dévolu sur la toile d’Alexandre visitant la tombe d'Achille, par Giovanni Paolo Panini (1691- 1765).

« Ces pièces historiques, qui ont fasciné et inspiré des générations d’artistes, sont des vestiges de paradis perdus, témoins d’un temps qui ne fait que se répéter », remarquent les organisateurs.
Les sculptures, dont le choix doit être prochainement communiqué, investiront également la scénographie, en dialogue direct avec des installations contemporaines.

Cette confrontation intervient pour nourrir une réflexion sur leur mise en valeur et réfléchir sur l’inspiration que les œuvres du passé peuvent exercer dans le champ de l’art contemporain.

Ce partenariat entre l’association De Renava et la Ville d’Ajaccio est destiné à vivre tout au long de l’année, à travers des projets d’exposition au Palais Fesch et la tenue d’événements communs.

Le Palais-Fesch-Musée des Beaux-Arts rejoint ainsi d’autres partenaires institutionnels de renom dans l’aventure De Renava, tels que le FRAC Corsica, le Centre Pompidou ou le Musée de Beyrouth, rendant ainsi accessible à un large public ses collections publiques.
 

Deux empereurs à la conquête de la gloire.

Napoléon Ier a aussi une histoire à raconter à Bonifacio. Celle d’un épisode où le petit Bonaparte, alors lieutenant-colonel des gardes nationales de la Corse, âgé de 23 ans, participe, depuis la cité des falaises, à l’expédition de Sardaigne, menée en 1793 par la jeune République française à l’encontre du Royaume de Sardaigne.

Alors que Pascal Paoli refuse de s’engager, Bonaparte espère de son côté se faire remarquer. Mais la campagne échoue rapidement face à la résistance des Sardes. Une défaite qui entraine la mise en accusation de Paoli par Lucien Bonaparte comme principal responsable de cet échec. A la suite d’une révolte populaire survenant après la mise en cause de Paoli, les Bonaparte sont contraints à l’exil. Cet épisode s’avère fondateur dans le destin du jeune militaire et entraîne l’inéluctable rupture avec Pascal Paoli. La suite de l’histoire appartient à la postérité….

D’autre part, Alexandre le Grand, représenté dans le tableau de Giovani Paolo Panini prêté par le Palais Fesch à la Biennale, intitulé Alexandre visitant la tombe d’Achille, illustre un épisode-clé du parcours de conquête du souverain. La toile représente une visite que fit l’empereur sur le tombeau d’Achille, le héros de la guerre de Troie, avant de mener sa grande conquête de l’Orient. Alexandre le Grand vouait un véritable culte aux héros d'Homère, en particulier à Achille. Il prétendait même être son descendant (sa mère, Olympias était la fille du roi des Molosses, en Épire, pays d'Achille).

Communiqué de presse

Retrouvez plus de détails dans le communiqué de presse en téléchargement.

DE RENAVA_CP programmation 2e édition_Biennale de Bonifacio.pdf  (6.44 Mo)