Cérémonie d’hommage pour les 80 ans de la mort de Fred Scamaroni

« Je n'ai pas parlé. Vive De Gaulle ! Vive la France ! »
80 anni fà, di marzu di u 43, Fred Scamaroni scrissi sti parolli cù u so sangui in a citatella d'Aiacciu.
« Je n'ai pas parlé. Vive De Gaulle ! Vive la France ! »
Les mots écrits par Fred Scamaroni, avec son propre sang, sur les murs de sa cellule de la citadelle d’Ajaccio, en mars 1943, témoignent du courage et de l’idéal qui animaient ce héros de la Résistance corse.



Ce dimanche 19 mars 2023, date qui marque les 80 ans de sa mort, la Ville d’Ajaccio a rendu hommage à Fred Scamaroni lors d’une cérémonie à laquelle participaient le maire, Stéphane Sbraggia, en présence des représentants des associations patriotiques.

Le long du boulevard qui porte son nom, devant le monument élevé à sa gloire, son engagement total pour la libération de la Corse a une nouvelle fois été rappelé.

Le 7 janvier 1943, le capitaine Fred Scamaroni, alors âgé de seulement 29 ans, revient sur sa terre natale à bord du sous-marin britannique HMS Tribune, dans le cadre de la mission « Sea Urchin ». Sa mission, conduite depuis Ajaccio : préparer la libération de l'île, destinée à devenir la tête de pont du débarquement allié en Méditerranée, et fédérer l’action de la Résistance corse face à l’occupant.

Arrêté le 18 mars, jour de la Madunnuccia, Fred Scamaroni est emprisonné et torturé, mais il ne parle pas. À bout de force, il préfère se trancher la gorge avec un fil de fer.

En octobre 1943, à Ajaccio, première ville française libérée, le général de Gaulle, qui l’a nommé Compagnon de la Libération à titre posthume, déposera lui-même la décoration sur son cercueil.

Puis, le 16 mars 1948, le général de Gaulle écrira et signera les mots suivants : « À la mémoire de Fred Scamaroni, combattant exemplaire, esprit libre et cœur fort ! Mort pour la France et vainqueur pour elle. En souvenir et en témoignage de son compagnon. »