
À l’aune des événements tragiques qui ont frappés la France et nos voisins européens ces dernières semaines, la réflexion autour des prérogatives renforcées de la police municipale résonne de manière plus prégnante au sein de la société. Plusieurs villes en font déjà l’expérimentation, à l’instar de la Ville de Nice, depuis juillet 2020. Le port d’arme, par son caractère dissuasif, permettra aux agents de remplir de nouvelles missions, avec l’assurance de pouvoir répondre à d’éventuelles situations de crise (interventions face à des individus armés, interpellations, surveillances sensibles…).
Sécurité, tranquillité et salubrité publique
Les policiers municipaux, qui peuvent déjà dresser des procès-verbaux au titre des contraventions au code de la route, au code des transports, au code de la santé publique et à celui de l'environnement, vont donc pouvoir bénéficier de la cession à titre gratuit de 40 révolvers, de la part du Secrétariat Général pour l'Administration du Ministère de L'intérieur (SGAMI) de Marseille. Ces dispositions de cessions de la police nationale vers les polices municipales étaient fixées par un décret gouvernemental faisant suite aux attentats parisiens de novembre 2015.
Formation et règlementation

- être volontaire, apte physiquement et psychologiquement (le suivi médical associé est scrupuleusement observé) ;
- être solidement formé(e) à la réglementation et à la pratique par des instructeurs dédiés du Centre National de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT) ;
- être autorisé(e) par la Préfecture à la détention d’arme d’une catégorie précise (5 ans de validité).
24 agents seront formés d’ici le mois de décembre 2020. Pour compléter son dispositif, la Ville d’Ajaccio prévoit également l’acquisition de 6 pistolets à impulsion électrique de type « Taser », arme non létale de première intervention et pour laquelle des cycles de formation sont déjà programmés.