Une histoire comme un roman
"Depuis longtemps j'ai voulu cette exposition, depuis très longtemps même, et elle est telle que je l'ai rêvée, ce fut un pari difficile, a confié Philippe Costamagna, commissaire général et directeur du Palais Fesch-musée des Beaux-Arts. Les œuvres qui nous ont été prêtées pour cette exposition sont exceptionnelles. La princesse Mathilde est la femme la plus intéressante, la plus touchante, des Bonaparte, il fallait raconter son histoire comme un roman."
« Sans Napoléon, je vendrais des oranges dans les rues d’Ajaccio ! » Mathilde Bonaparte a été une petite fille rêvant de gloire et de panache. L’exclamation résume à la fois son orgueil et sa simplicité, son humour, sa passion pour ce grand héros de la Corse. "Bien qu’elle ne soit très probablement jamais venue à Ajaccio, elle appréciait que Prosper Mérimée lui parle de son pays d’origine. Elle revendiquait cette origine corse et tout comme son cousin, l’empereur Napoléon III, elle aimait à s’entourer de Corses, tels les Benedetti ou les Abbatucci", a voulu souligné Laurent Marcangeli. Toute sa vie, Mathilde en effet a été avant tout très fière d’être la nièce de Napoléon. Née à Trieste en 1820, elle est la fille de Jérôme Bonaparte et appartient par sa mère Catherine de Wurtemberg à une illustre famille princière qui fait d’elle la cousine du tsar.
Inoubliables pages
Dans la lignée des expositions consacrées aux membres de la famille Bonaparte et leurs rapports avec les arts (Lucien Bonaparte, un homme libre, 2010 ; Caroline, sœur de Napoléon, reine des arts, 2017), le Palais Fesch propose une exposition mettant à l’honneur la cousine de Napoléon III, dont la proximité avec le monde des arts et de la littérature a fait l’une des personnalités marquantes de la seconde moitié du XIXème siècle. Femme forte et indépendante, pleine d’esprit et d’énergie, elle se passionne pour les artistes et les écrivains. Elle fait de son salon le centre de la vie intellectuelle du Second Empire. Sous la Troisième République, elle continue à recevoir – et le jeune Marcel Proust, reçu chez elle, lui a consacré d’inoubliables pages. L’exposition du Palais Fesch, la première consacrée à cette Bonaparte non-conformiste, est un voyage à la recherche du temps perdu, ponctué d’œuvres d’art et de souvenirs historiques, qui fait revivre cette figure rayonnante de la famille impériale, au destin romanesque.
des Beaux-Arts
Commissaires : Carole Blumenfeld, historienne de l’art, chercheuse associée au
Palais Fesch, Adrien Goetz, membre de l’Institut (académie des beaux-arts) et
Paul Perrin, conservateur peinture au musée d’Orsay
En partenariat avec le musée d’Orsay et le musée national du château de Compiègne, avec le soutien exceptionnel du musée des Arts Décoratifs de Paris, du musée national des châteaux de Versailles et Trianon et du musée Hébert de La Tronche.