La pièce est un long poème lyrique, accompagnant les protagonistes dans leur chute où, seuls, ils affronteront une mort qu’ils ont eux-mêmes inventée.
Dans une langue d’une vitalité étonnante, Büchner détruit de l’intérieur ce qui aurait pu n’être qu’un théâtre documentaire pour créer une forme poétique et politique qui nous oblige à regarder les hommes du passé par le présent de nos questionnements.
Articulé autour de grands débats rhétoriques, ponctué de références à la République romaine, La Mort de Danton nous plonge en effet immédiatement dans la fièvre de l’action et son tourbillon d’enjeux.
C’est un Paris perturbé, un Paris de l’intrigue que donne à voir Büchner.
Georg Büchner, construit cette Mort de Danton en imaginant les héros déchus incarcérés et continuant à parler, à discuter, à s’affronter, enfants des Lumières qui ici se dévoilent hors des clichés héroïques.
C’est à la révélation de cet intime que s’intéresse François Orsoni, à ces troubles profondément humains ressentis par ceux qui vont mourir. Cinq acteurs interprètent tous les rôles de cette tragédie,
véritable autopsie de la révolution dépeignant avec force l’ivresse qui s’est emparée de ces hommes et de ces femmes, la violence de la lutte pour le pouvoir, la force du peuple qui rend la révolution
possible, la misère du peuple qui la rend changeante et instable.

Tarif petite jauge 5€
Spectacle hors abonnement

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(Espace Diamant – Théâtre municipal d’Ajaccio)