Fiat justicia et pereat mundus. Que la justice soit même si le monde doit en périr. La justice peut-elle créer l’injustice ? Dans un récit qui peut être lu comme un monologue, les auteurs italiens ont magnifiquement adapté et condensé la nouvelle d’Heinrich Von Kleist si chère à Kafka.
La tragique histoire de Kohlhaas, un maquignon devenu rebelle et meurtrier qui choisit de se faire justice lui-même par amour des siens et de ses chevaux, du droit et des libertés.
Bien qu’assuré de son bon droit mais rendu aveugle par cette assurance, Kohlhaas pouvait-il se faire justice lui-même ? Exerce-t-il sa liberté ou obéit-il à son désir de vengeance ? Si la loi est injuste faut-il quand même s’y plier ? Qu’est-ce qui est juste, qu’est-ce qui est injuste ?
Le projet de Théo Kailer est d’associer des participants rencontrés lors de séances en amont du spectacle, ou dans un espace de discussion.
Sur la scène conçue comme un plateau de télévision certains d’entre eux seront présents et d’autres retransmis en vidéo, ils auront à se prononcer…
C’est cette voix du « Peuple » qui sera mise en scène, il y aura des visages, du sensible, sur des arguments, des raisonnements qui traversent tout notre monde occidental. Même si les mots ne sont
que des mots, que peut-on inventer avec des mots et des idées ? Un spectacle au moins, qui s’interroge peut-être sur le sens et la portée de deux mots grecs, Demos et Kratos. Théo Kailer

Tarif Petite jauge 5€
Spectacle hors abonnement

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(Espace Diamant – Théâtre municipal d’Ajaccio)