"Tous les ans, le prix du Mémorial vient contribuer à enrichir notre réflexion et nos savoirs grâce à l’introduction de nouveaux regards dans nos vies", a déclaré Simone Guerrini, adjointe en charge de la culture et du patrimoine, ce vendredi 6 août dans la cours du Palais Fesch-musée des Beaux-Arts. "Le dessein de ce prix, vous le connaissez, est de faire découvrir un auteur et la valeur humaine de son œuvre." L'auteur mis à l'honneur de cette 44e édition est Claude Arnaud pour son œuvre Le mal des ruines paru chez Grasset. Quant à la valeur humaine, elle se dessine à travers la notion d'identité, l'introspection familiale, le retour aux sources originelles sur une terre, la Corse, que l'auteur, se cherchant un peu lui-même, tente de sonder à travers ses paysages et son histoire tumultueuse.
"À travers votre œuvre, c’est tout le processus de la « construction de soi » que l’on aborde : vos interrogations sur votre passé, sur ce qui définit votre personnalité, sur votre rapport à l’autre, à la Corse…, en somme, votre questionnement existentiel et identitaire est celui que nous observons tous, chaque jour", a confié l'élue au côté du président du jury Jean-François Sirinelli.
Marie-Paule Raffaelli-Pasquini a reçu le le Prix découverte du Mémorial pour son essai Napoléon et Jésus, l'avènement d'un Messie (Ed. Cerf). "L’analogie inattendue entre ces deux figures historiques et spirituelles pose un regard nouveau sur Napoléon, qui a tout fait pour devenir, je vous cite : un « Christ politique »", a souligné Simone Guerrini avant de remettre aux deux lauréats la médaille de la Ville.