
Comme le veut la tradition
Au petit oratoire, il fut un temps où l'on s'y rendait à pied pour remercier l'accomplissement d'un voeu ou avant que la civilisation de l'automobile ne facilite les déplacements. Aujourd'hui, les voitures garnissent les accotés de la route et rares se font ceux qui gravissent l'asphalte sinueux qui sépare la vielle ville de la chapelle. "Je monte à pied depuis six ans", confie pourtant Sébastien Deliperi parti à 10h10 de la place Foch, arrivé 1 heure 20 plus tard. "C'est pour poursuivre la tradition, faire comme les anciens", explique-t-il tout en saluant quelques personnes rassemblées sur le parvis de la chapelle.
A l'intérieur l'Abbé Micaletti célèbre la messe retransmise à l'extérieur par haut-parleur pour que tout le monde puisse en profiter. Autour de la statue du saint des centaines de cierges ont été allumés. Bientôt, malgré la pluie fine, on suivra la procession, on se retrouvera autour d'un spuntinu, les barbecues ont été allumés tôt pour être prêts à la sortie de la première messe, et l'on parlera de la famille, de politique, de sport, de tout et de rien et l'on sera heureux d'avoir partager ce moment. Puis chacun repartira avec ses petits pains bénis. Comme le veut la tradition.
1 millier
De la taille d’une noix, est probablement aussi dur, le petit pain est à l’origine une offrande versée en l'honneur de saint Antoine et destinée à être remise aux pauvres. Tout un symbole.
