Le 11 septembre 1968 résonne encore avec force dans la mémoire des Ajacciens qui partagent leur affliction avec leurs voisins niçois. 53 ans après le terrible crash de la Caravelle, Ajaccio se souvient et ne veut pas perdre espoir de voir un jour lever le secret-défense qui permettra de connaître la vérité sur ce terrible drame. Ce jour-là, à 10h33, quatre-vingt-quinze passagers ont perdu la vie parmi lesquelles treize enfants. Depuis lors, inlassablement, deux fils, Louis Paoli et son frère Mathieu se battent pour que la vérité soit faite en mémoire de leurs « chers parents ».
Dans un courrier adressé au maire d’Ajaccio, Laurent Marcangeli, Louis Paoli regrette le ralentissement des investigations malgré la demande en 2019 du Président de la République, Emmanuel Macron, de lever le secret-défense sur ce dossier sensible. Comme chaque année, en espérant qu’advienne ce jour, le maire d’Ajaccio représenté par son premier adjoint, Stéphane Sbraggia, assistera samedi 11 septembre à la cérémonie des commémorations au cimetière marin où est érigée une chapelle dédiée aux victimes.