
AeM : Du faste, du spectacle, du grandiose, des lumières… comment s’est préparé l’événement ?
P.P. : Chaque année nous capitalisons sur l’expérience passée. Débriefings à chaud, brainstormings, réunions collégiales, etc… toute une méthodologie déployée au cours des douze mois qui précèdent l’événement, menée par le comité de pilotage constitué à dessein. Chacun dans sa spécialité apporte sa pierre et patiemment nous construisons l’édifice en nous inspirant aussi de ce que se fait par ailleurs. Au-delà des idées qui peuvent germer dans le cadre de nos échanges, je m’attache aussi à ce que l’aspect historique soit préservé car tant les reconstituteurs que les passionnés de ce type de manifestations, sont exigeants en la matière, gage de qualité et de reconnaissance. Il sera d’ailleurs particulièrement mis en avant cette année dans le cadre d’un concours du “ grand prix de l’uniforme historique ”. Donc du faste, du spectacle, du grandiose et surtout de l’authentique, du beau, du vrai afin de créer de l’émerveillement, de l’émotion, un grand moment de partage, inoubliable, qui fera revenir vers nous, à d’autres occasions, les participants et spectateurs d’un instant. Qui dit 250e anniversaire dit aussi année Impériale ! Il y aura donc au programme, après les journées napoléoniennes, d’autres rendez-vous avec l’Empereur. Tout d’abord début octobre, la reconstitution du retour d’Egypte, épisode important au cours duquel le général Bonaparte qui va projeter l’Ajaccio du futur, puis courant octobre pendant les vacances scolaires, un nouvel événement “ Lume” dédié cette année à la famille Bonaparte. Une escapade dans les rues d’Ajaccio au gré d’un jeu de lumières et de projections taille XXL sur les monuments de la ville, accompagné de musiques, chants et dialogues ambiants pour s’immerger le temps d’une balade dans l’Ajaccio d’antan ! Enfin pour finir en beauté cette année exceptionnelle, la reconstitution
le 2 décembre, du sacre de l’Empereur !
" Oui, il existe bien un tourisme napoléonien et nous travaillons afin de créer le Nôtre."
AeM : Ajaccio est-elle en train de créer, sur son territoire, une nouvelle forme de tourisme autour de Napoléon ?
P. P. : Il existe un tourisme napoléonien depuis des lustres ! Sauf qu’Ajaccio s’est longtemps détourné de celui qui est le premier enfant de notre ville et l’un des hommes célèbres le plus connu au monde. La meilleure des preuves en est que Napoléon 1er est honoré aux quatre coins de cette terre, tant pour ses capacités stratégiques militaires que pour sa vision moderne de l’Etat ! Je ne sais pas vraiment si l’on peut dire que nous sommes en train de créer une nouvelle forme de tourisme autour de Napoléon, mais ce que je peux dire c’est que, après avoir assisté à la célébration du bicentenaire de la bataille de Waterloo en 2015, j’ai compris très vite ce que le vocable “ Tourisme Napoléonien ” pouvait signifier, pour peu que l’on y consacre du temps et des moyens. Sur le champ de bataille de Waterloo, durant trois jours, près de 200 000 personnes ont célébré non pas le culte de Wellington, mais celui de l’Empereur ! Par ailleurs un réseau s’est également constitué pour réunir les villes qui peuvent se prévaloir d’un patrimoine en lien avec le 1er Empire dont nous faisons partie aujourd’hui et que l’adjoint au maire délégué à la mise en valeur du patrimoine napoléonien, Jean-Pierre Aresu, anime régulièrement. Alors oui, il existe bien un tourisme napoléonien et nous travaillons de concert avec l’ensemble des élus afin de créer le Nôtre et d’en faire un des pivots de notre stratégie touristique. Aujourd’hui, Ajaccio se réapproprie son histoire napoléonienne et nous avons la prétention d’en devenir
l’épicentre !