Accueil du Consul Général de Tunisie à Nice en présence du Président de l'Association Populaire des Tunisiens de Corse (Aptc)

Ajaccio au coeur de la Médierranée

Les visites de courtoisie de représentants étatiques auprès des communes revêtent souvent un caractère protocolaire et officiel qui parfois laisse à penser qu'elles sont plus un formalisme conventionnel qu'une vraie démarche politique. Il n'en a rien été de cette première rencontre entre Hamed Ben Brahim Consul Général de Tunisie à Nice et Stéphane Sbraggia, Premier adjoint qui, pour l'occasion, a tenu à associer Mohamed Joublia, Président de l'Association (laïque) Populaire des Tunisiens de Corse (APTC) et les chevilles ouvrières de l'association.
Il a été question de politique économique de la Tunisie qui a perdu depuis quelques années près de 60% de nuitées touristiques sans pour autant avoir réduit son PIB, de production, d'industrie et de culture sous tous ses aspects.
Monsieur le Consul s'est engagé à se faire le représentant de l'amitié corso-tunisienne et à soutenir les projets culturels et de développement visant à promouvoir l'échange communautaire méditerranéen entre la Corse et la Tunisie.
En toute convivialité, chacun s'est aussi exprimé sur les craintes et les amalgames infondés entre religion et coutumes, islam et islamisme religieux.
Tous se sont naturellement accordés à l'évocation d'une démarche laïque commune, enrichissante et constructive, pour une vie communautaire harmonieuse en Méditerranée, en Corse comme ailleurs.

Une association laïque pour la défense et l'accompagnement des hommes et des femmes corses de culture musulmane

Il émane beaucoup d'intelligence et de bienveillance de Mohamed Jouablia. C'est un homme bon, moderne, de conviction et de projets.
Son association qu'il a créée en 2011 à la suite de la dissolution du Parti de Ben Ali, le RCD, avait initialement pour but de faciliter les accueils des représentations étatiques tunisiennes en Corse.
Très vite avec ses 9000 ressortissants, dont 6000 environ sur la région d'Ajaccio, l'association s'est mise au service de la communauté en dispensant aides administratives, cours d'arabe officiels, écoute et accompagnement.
De nombreux projets culturels émergent dont la création d'une semaine du cinéma maghrébin à Ajaccio.
Mais le cheval de bataille du président Jouablia est le rétablissement des valeurs, d'une vérité sur des choses simples comme le voile qui prend valeur de symbole religieux alors qu'il n'est en fait pour lui rien d'autre qu'un accessoire, une protection ancestrale contre les nuisances du soleil dans une région du monde où il peut être meurtrier. "Le voile n'est pas une obligation religieuse" affirme-t-il. et pour mieux le faire savoir, il souhaite créer une association de femmes corses de culture musulmane pour donner la parole à celles qu'on n'entend pas, celles qui ont peu et peur, qu'ils faut soutenir, celles qui veulent témoigner. Il entend les engager à porter au jour leur voix tout autant que leur chevelure ou leur visage pour certaines, qui ne représentent en rien une atteinte à la culture musulmane.
Monsieur Jouablia présentera très prochainement ses projets au député-maire Laurent Marcangeli.
A suivre sur notre site et sur FB Ville d'Ajaccio -Cità d'Aiacciu.